OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 En Syrie, Freedom 4566 ne répond plus http://owni.fr/2012/03/08/syrie-liberation-freedom-4566-turquie/ http://owni.fr/2012/03/08/syrie-liberation-freedom-4566-turquie/#comments Thu, 08 Mar 2012 14:59:02 +0000 Hédi Aouidj http://owni.fr/?p=101216 OWNI a rencontré le survivant de l'une des premières cellules médias de la révolution syrienne. Ses camarades ont été abattus ou sont en prison. Ils animaient Freedom 4566. Une chaîne sur YouTube à l'origine de plusieurs centaines de vidéos montrant la réalité de la répression, dans toute son horreur.]]>

Les morts syriens, par Ssoosay (CC)

Nous l’appellerons Abu Jaffar, pour des raisons de sécurité, il ne souhaite pas être identifié ni pris en photo. Nous l’avons rencontré de l’autre côté de la frontière, en Turquie. Abu Jaffar, entre deux bouffées de narguilé à la pomme, nous détaille comment ses amis et lui ont monté un centre de média pour couvrir la révolution syrienne. Surtout dans les régions de Lattaquié et de Jisr Al Chourour dans le Djebel Zaouia.

Dans quelles circonstances avez-vous passé la frontière turque ?

J’avais un ami, il s’appelait Mohamed Sabaq. Je parle au passé, parce que mon ami est mort d’une balle dans la tête qui lui a arraché tout l’arrière du crâne, le 27 décembre 2011, il venait de passer la frontière turque, en fait il était 100 mètres dans le territoire turc. Il avait 29 ans. Je le connaissais depuis l’école, nous étions voisins. Ensemble nous adorions regarder des films d’actions, mais en silence, pas comme les autres syriens qui ne font que jacasser pendant un film. Mohamed était toujours calme, réservé, jamais un mot au-dessus de l’autre. Je pense à lui tous les jours.

Comment s’organisait votre travail ?

Moi, j’étais chargé de la logistique, mon ami, Mohamed qui était ingénieur à la télévision syrienne à Lattaquié était le maître d’œuvre technique. C’est lui qui postait les vidéos sur YouTube, toutes les vidéos postées sur le compte Freedom 4566 [NDLR: on y trouve plus de 400 vidéos, en arabe, décrivant la répression au quotidien. Déconseillé aux âmes sensibles] sont de lui. Au début il faisait ça de chez lui et puis nous avons décidé de bouger vers Erber Jaway pour pouvoir attraper le réseau turc. Nous avions des PC portables, des clefs 3G et chacun un iPhone. Cet équipement est vite devenu notre matériel standard pour envoyer des images et communiquer. Mohamed postait des images mais il assurait aussi la formation de certains membres de l’Armée syrienne libre ou de toute autre personne qui le voulait. Quand nous avions besoin de nous réapprovisionner, nous allions en Turquie. Tout le matériel a été financé par des Syriens vivant à l’étranger, dont deux médecins aux Etats-Unis que je ne souhaite pas nommer. L’argent nous était envoyé via Western Union. Nous sommes retournés en Syrie et cette fois nous avons commencé à couvrir un peu mieux Lattaquié, Al Kusair et Al Khoule.

Avez-vous eu conscience que vos communications étaient surveillés par les services syriens ?

Je ne peux pas vous parler trop de notre sécurité informatique, c’est surtout Mohamed qui s’en occupait. Ce qui est sûr, c’est que nous changions de mots de passe très souvent. Notre petit groupe a commencé à s’étendre. Nous avions besoin de gens actifs et qui comprennent vite. Nous avons donc été rejoints par d’autres amis à nous. Il y avait Anas, Bashir et Tarek. Moi je continuais mon rôle logistique, je faisais des allers-retours avec la Turquie pour acheter des appareils photos et les ordinateurs et récupérer les fonds que l’on nous envoyait. Nous avons pu étendre nos opérations et les faire parvenir à Homs, à Jisr Al Chourour et dans d’autres villes.

Une force syrienne libérée

Une force syrienne libérée

Entretien cartes sur table avec l’un des responsables de l’Armée syrienne libre, Amar Ouawi. Il détaille les ...


Anas et Bashir étaient plus particulièrement responsables de la zone de Jisr Al Chourour. La dernière fois que nous avons eu des nouvelles, c’est juste avant que l’armée ne mène un assaut sur la ville. Nous étions très inquiets, nous qui nous voyions tout le temps, il ne pouvait que s’être passé quelque chose de terrible. Dix jours plus tard, nous les avons vus à la télévision officielle syrienne, ils étaient en train de confesser qu’ils étaient des terroristes. Ils montraient les endroits d’où ils opéraient. Ils n’avaient pas de traces de coups sur le visage mais quelque chose de changé dans leur expression, je les connais bien, je savais bien qu’ils n’étaient pas dans leur état normal. Avec Mohamed, nous avons tout de suite envoyé leurs photos aux chaines de télévision arabes, Al Jazeera, Al Arabia. Pour qu’ils ne soient pas exécutés, il faut faire un maximum de publicité. Le régime fait toujours plus attention quand il s’agit de gens connus.

D’autres militants ont-ils remplacé vos compagnons emprisonnés ?

Il a fallu reconstituer une cellule. Nous avons recruté de nouvelles personnes et recommencé. Cette fois-ci elles opéraient à partir de Ramel, le camp de réfugié palestinien de Lattaquié. Il y avait Abu, un Palestinien, Abdel, et Ibrahim. Ils ont organisé les finances, reçu des aides de l’étranger, de France, des États-Unis et d’Arabie Saoudite. Lorsque l’armée a attaqué le camp, elle a mis trois jours à prendre le contrôle. Pendant ces trois jours, ils ont envoyé des images en direct des combats. Ils ont tous été arrêtés à la fin. Nous avons fait la même chose que pour mes amis, nous avons envoyé des photos aux grandes chaines de télévision pour les protéger. Nous étions en train de monter un réseau pour couvrir la campagne et les villes dans notre région quand les forces spéciales ont traqué mon ami Mohamed et l’ont poursuivi, vous connaissez la fin.

Au début, Abu Jaffar était déprimé et en colère d’avoir perdu ses amis. Il a depuis repris ses activités depuis la Turquie, en attendant de recommencer une fois de plus en Syrie.


Illustration par Ssosay (CC-BY)

Carte de la Syrie via CIA World Factbooks

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Une force syrienne libérée http://owni.fr/2012/02/20/une-force-syrienne-liberee/ http://owni.fr/2012/02/20/une-force-syrienne-liberee/#comments Mon, 20 Feb 2012 00:32:20 +0000 Hédi Aouidj http://owni.fr/?p=99114

Le capitaine Amar Abdallah Ouawi en février 2011, Syrie. Cc Hédi Aouidj pour Owni

Plusieurs contacts avec les membres de l’Armée syrienne libre (Jaish al Hor en arabe) regroupés en Turquie nous ont permis de confirmer son rôle au sein du commandement du mouvement militaire. La semaine dernière, après plusieurs rendez-vous manqués, il se présente finalement en début de soirée. Une voiture s’arrête brutalement, nous sommes invités à monter. Ils sont trois, un chauffeur et un garde du corps – son neveu – les yeux aux aguets. Ils nous amènent dans un lieu sûr. Nous sentons un homme épuisé, mais d’une détermination sans faille. Tout dans son attitude et son regard indique le militaire de carrière. Il accepte de parler à visage découvert.

Qui êtes-vous ?

Je suis le capitaine parachutiste Amar Abdallah Ouawi. J’étais membre d’une unité de forces spéciales chargé des reconnaissances. J’ai passé 13 ans dans l’armée. Je viens des alentours de Hama [centre Ouest de la Syrie, NDLR].

Pourquoi avez-vous fait défection ?

Parce que l’armée tuait les gens. Quand nous rentrons dans l’armée nous faisons le serment de protéger le peuple et la patrie, pas de recourir à la violence contre elle.

Comment avez-vous fait défection ?

J’étais basé à Deraa, pas loin de la frontière israélienne, c’est là que doit être l’armée, pour protéger les frontières. J’ai pris normalement mon service, j’ai ensuite loué une voiture, je suis passé prendre ma femme et ma fille, je me suis ensuite rendu directement dans le Djebel Zaouia. J’ai ensuite appelé ma famille pour lui dire que j’avais fait défection. J’ai une fille qui est née il y a 2 mois dans le Jebel, alors que nous étions encerclés par les Mukhabarat [Les services de sécurité syriens, NDLR]. Ils ont arrêté mes deux beaux-frères. Un est détenu par les renseignements militaires, l’autre à la mairie d’Alep.

Quelle est la situation militaire ?

Les forces armées syriennes sont à bout. Elles sont doucement en train de s‘effondrer. La plupart des soldats n’ont plus le moral. Le corps des officiers a peur. De nombreux soldats font défection, entre 50 et 100 par jour. Ils sont généralement aidés par la population.

De quel armement disposez-vous ?

Nous n’avons que des kalachnikovs et quelques RPG [Lance-roquettes, NDLR].

Quelle est votre réaction à la dernière initiative de la ligue arabe et de la communauté internationale ?

L’Algérie, l’Irak et le Soudan nous ont déçus, le Hezbollah aussi. Les pays arabes ont peur de l’Iran. Ils pensent que l’armée est capable d’écraser la révolution. Nous sommes heureux en revanche des initiatives de la France, de la Grande-Bretagne et des Européens qui veulent mettre en place un groupe des amis de la Syrie. Nous attendons de ces derniers une aide humanitaire et militaire, nous avons besoin d’armes. En revanche, je veux qu’ils sachent que les élections en France et aux États-Unis tuent des gens en Syrie, par l’inaction qu’elles entraînent. Je veux remercier la Turquie qui a été le premier pays à recevoir des réfugiés et à les aider. Nous n’avons cependant reçu qu’une aide humanitaire de sa part. Le régime syrien est directement soutenu sur le terrain par le corps des gardiens de la révolution iranienne. Ils ont des snipers entraînés qui tuent les troupes qui ne tirent pas sur la population. Il y a aussi des officiers russes dans les états-majors, notamment le colonel Blafoks, chargés des importations d’armes russes en Syrie.

Vous sentez-vous en sécurité en Turquie ?

Je ne me sens en sécurité que dans les camps, le régime de Damas a des yeux partout. Il y a beaucoup de ressortissants alaouites [membre de la communauté religieuse des Alaouites, à laquelle appartient le président Bachar al-Assad, NDLR] dans cette région.

Que va-t-il se passer après la révolution ?

Tous ceux qui ont du sang sur les mains, même les docteurs, seront jugés et punis selon la loi.

En Syrie, la violence continue. (CC) Ssoosay/Flickr

Que s’est-il passé à Alep le 17 février dernier ?

Je suis responsable de la cellule d’Alep, je sais très bien ce qui s’est passé. Tirant les leçons du massacre d’Homs, cette fois-ci, l’armée a pris les cartes d’identités des gens qu’elle avait tués et a mis les cadavres devant un bâtiment. La bombe a explosé à 9 heures du matin pour couvrir ce massacre. Et également servir d’excuse pour faire entrer l’armée à Alep. Le bâtiment visé est un centre de renseignement dont les effectifs sont de 2500 personnes, à cette heure il y a même sur place une réunion quotidienne. Il y aurait dû avoir au moins 300 morts. La sentinelle n’a même pas été tuée. La télévision était sur place tout de suite et 30 minutes après et toutes les preuves ont été nettoyées. Ce sont des tueurs. Ce sont eux qui ont tué Hariri, ce sont eux qui ont tué Ghazi Kahan (ancien responsable des services syriens au Liban pendant l’occupation syrienne au pays du Levant).

Qu’en est-il du général médecin Issa Al Khouli, un serviteur du régime, tué à Damas lors d’une opération menée par trois hommes – et que certains attribuent à des réseaux islamistes présents en Syrie ?

Toutes les personnes qui sont contre la révolution sont des cibles légitimes, je ne dis pas que nous sommes responsables de cette action.

Quelles sont les relations entre l’Armée libre et le Conseil national syrien ?

Nous sommes deux entités nées de la révolution. Nous ne sommes pas d’accord, il n’y a pas de support financier. Nous ne sommes pas coordonnés, nous nous voyons, c’est tout. Ceci est mon opinion personnelle et non celle de l’Armée libre syrienne. Cela divise inutilement la résistance.

Que va-t-il se passer dans les semaines à venir ?

L’armée syrienne va utiliser des avions, des hélicoptères. Ils vont faire usage d’armes chimiques qu’ils ont achetées aux Russes. Il va y avoir un massacre terrible. Ils ont attaqué le camp palestinien Al Rum, à Lattaquié avec des canons de marine, c’est un avant-goût. Nous avons réussi à en abattre (des hélicoptères) à Idlib, Rastan et dans le Djebel Zaouia, autour de Jisr Al Chourour.

Ce que vous dites est terrible…

J’espère que le support européen va arriver. Regardez ce qui s’est passé en Bosnie. Ce régime est comme les Serbes qui tuaient des Bosniaques. Maintenant ils tuent des sunnites à Homs.

Craignez-vous des infiltrations du régime ?

En décembre deux Iraniens se sont présentés à nous prétendant travailler pour Al Jazeera en anglais. Ils sont allés dans la Djebel Zaouia, ils ont été reçus par les gens. Ils ont pu tout voir. Deux jours après, c’était le massacre de Kafr Owayid.

Quels sont vos modèles dans l’histoire ?

La révolution française, j’espère que les prisons de Sednaya et de Palmyre seront nos Bastilles. Nous nous sommes appelés l’Armée syrienne libre en référence aux Forces françaises libres de la seconde guerre mondiale.


Photo de Hédi Aouidj (CC) pour Owni. Édité par Ophelia Noor. Illustration par Ssosay (CC-BY)

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Syriens aux frontières de l’info http://owni.fr/2012/02/16/syriens-aux-frontieres-de-linfo/ http://owni.fr/2012/02/16/syriens-aux-frontieres-de-linfo/#comments Thu, 16 Feb 2012 19:49:16 +0000 Hédi Aouidj http://owni.fr/?p=98756

Ils sont attablés à la terrasse d’un café à Antakya, l’antique Antioche. Ils fument des chichas, le nez plongé dans leur iPad et autres ordinateurs. Bienvenu dans le cercle des activistes de la révolution syrienne en Turquie.

Ces Syriens sont de toutes les origines régionales et confessionnelles. Et ils se battent aussi sur la toile. Même addiction pour les plus pauvres d’entre eux qui sont dans les camps à la frontière syrienne. Internet est la ligne de vie, permettant de suivre et de transmettre des informations.

Tel Houssam trente-deux ans, aujourd’hui journaliste et autrefois professeur d’arabe quand Damas était le centre des arabisants occidentaux de tout poil. Il a réussi à fuir la Syrie au début de la révolte à force de ruses et de pots de vins. Il était à Berlin il y a peu. Il raconte :

Cela fait six mois que je ne dors pas, je suis tout le temps devant mon Mac. J’ai le maximum de fenêtres ouvertes, je suis sur Facebook et Skype et je traque les informations sur les sites des journaux arabes, j’essaye de recouper les nouvelles avec des amis, prendre des nouvelles des uns et des autres. Pour ceux qui sont restés en Syrie, je coupe totalement le contact par internet, ce serait trop dangereux pour tout le monde.

Il est désormais à Antakya, au plus près de la Syrie, qu’il rêve tous les jours de rejoindre. Toutes les sollicitations sur la toile sont loin d’être innocentes ou anodines. Récemment, une personne se faisant passer pour un général américain et connaissant beaucoup de détails sur sa vie, lui a demandé de l’assistance via Skype. Il a tout de suite coupé le contact.

Le petit Ayman va à l’école en Turquie, il est parti de Damas avec ses parents lorsque son oncle a fait défection. En effet, en Syrie, la faute d’un seul sera assumée par tous sans distinction d’âge. Il a de la chance Ayman, il vit dans une maison bien chauffée dans un village de la province du Hatay et pas dans un camp. Comme tous les Syriens que nous avons rencontrés, il se réveille, prend son petit déjeuner après son père selon la tradition et ensuite se connecte avant d’aller à l’école. Et Ayman, comme un grand regarde les sites de nouvelles, pour voir ce qu’il se passe en Syrie, à travers des vidéos sur Youtube ou sur sa page Facebook, où les groupes qui soutiennent la révolution ont pullulé.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Redouane nous accueille à la porte du camp de réfugiés de Boçhin, avec les yeux au fond de la tête. C’est un avocat de la région d’Idlib, dans le Djebel Zaouia. Il est parti il y a bientôt dix mois et maintenant il tente d’organiser la vie dans le camp, de faire rentrer des journalistes :

Pardon, je n’ai pas dormi, j’ai passé le nuit sur internet, dans le camp, la connexion est très mauvaise et lente (…) C’est ironique de prendre des nouvelles par Internet, alors que je peux voir [la Syrie] à l’œil nu.

Surtout, il s’ennuie ferme, même s’il peut sortir, mais à quoi bon, il n’a pas d’argent. Et la Syrie est de l’autre côté des barbelés, toute proche. Même si les Syriens malgré les terribles épreuves qu’ils traversent n’ont pas perdu leur sens de l’humour.

Il y a une catégorie particulièrement sensible “d’invités” syriens comme les appellent officiellement les Turcs, ce sont les officiers libres. Ils sont dans un camp sévèrement gardé depuis la disparition du lieutenant-colonel Hussein Armouche, fondateur de l’armée libre syrienne. Son sort est incertain. Sans doute enlevé par les les services syriens, personne ne sait ce qu’il lui est arrivé.

Dans l’armée syrienne libre, selon des témoins, on passe aussi ses soirées devant Internet, à fumer des cigarettes à la chaine et à discuter jusqu’au petit matin, ils aimeraient bien un peu d’action, mais pour le moment c’est l’attente forcée.

La Syrie était l’un des pays les plus répressifs au monde en termes de liberté sur la toile. Naguère, on a salué comme un grand exemple d’ouverture de Bashar Al Assad, l’autorisation de se connecter sur Facebook. Après avoir montré sa carte d’identité si l’on souhaitait se connecter depuis un café internet.

Ce qui explique peut-être pourquoi un grand nombre d’activistes se sont fait arrêtés dans des cafés internet. Toujours de la même façon :“On est tranquillement en train de surfer, et les mukhabarat rentrent sans un mot, nous tirent de notre siège et vérifient tout sur l’ordinateur, par chance je n’avais rien, j’étais juste en contact avec la BBC sur Skype” nous explique Houssam, qui a dû passer quelques temps en prison pour cet écart, avant de s’enfuir de Syrie.

Pour les affaires plus militaires, il y a aussi le Thuraya (du nom de cette société de téléphonie par satellite, basée aux Émirats Arabes Unis), l’outil de communication a priori difficile à brouiller ou à écouter pour services syriens. Aussi indispensable pour mener une révolution que la Kalashnikov de nos jours. A coup sûr son possesseur a quelque autorité sur le terrain.

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