OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 [ITW] «La Russie est un état féodal» http://owni.fr/2011/05/05/itw-%c2%abla-russie-est-un-etat-feodal%c2%bb/ http://owni.fr/2011/05/05/itw-%c2%abla-russie-est-un-etat-feodal%c2%bb/#comments Thu, 05 May 2011 16:43:37 +0000 Xavier Monnier http://owni.fr/?p=61177 A 36 ans, Vitaly Dimitrievich Arkhangelsky est déjà un vieux routier des affaires russes. Aujourd’hui réfugié sur la Côte-d’Azur à cause d’un différend qui l’oppose à l’oligarque Sergueï Pougatchev, il explique ici sa lente descente aux enfers de la politique russe.

Pourquoi avoir alerté le président Medvedev de votre situation et dénoncé sur son blog la corruption qui sévit à Saint-Pétersbourg?

A posteriori, je pourrais me dire que c’était une erreur. Mais à l’époque j’étais convaincu que les réformes que le président avait promues auraient pu avoir un effet sur le système judiciaire et que je pourrais avoir un procès équitable. Rien de cela n’était vrai et je l’ai progressivement compris. J’ai fait tout ce qui était possible pour me défendre, défendre mes droits devant les tribunaux. Mais à chaque fois les instances assujetties aux autorités de Saint-Pétersbourg annulaient les décisions des deux ou trois tribunaux qui m’étaient favorables.

« Des menaces directes et physiques en France »

J’ai été naïf et j’ai cru qu’une jeune personne avec mon cursus pouvait changer la situation. Le seul enseignement que j’ai pu en tirer est que la Russie est un état féodal. Le gouvernement central ne contrôle pas la situation dans ses régions et ne se préoccupe que de l’argent des ressources énergétiques. Lors de la manifestation du 1er mai, le président du conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe, Ndlr), M. Sergueï Mironov a officiellement déclaré qu’il y avait urgence à ce que Saint-Pétersbourg change de gouvernement et de gouverneur…

Vous dénoncez la corruption, le gouverneur de Saint-Pétersbourg, le climat délétère des affaires en Russie. Menez-vous un combat personnel?

Au départ, je ne pensais qu’à mon propre cas. Mais je suis devenu un symbole parce que j’ai été le premier patron de PME russe à avoir le courage de résister à cette oppression et à dénoncer le dévoiement du ministère de l’Intérieur, du gouvernement local et des forces spéciales Omon. J’ai certainement été victime de mes idées politiques, qui se résument à une volonté de lutter contre la corruption en Russie. D’autres ont de telles idées, à l’instar de Evgeny Chichvarkin, Andrey Korchagin, Alexey Navalny… etc.

Sergueï Mikhailovitch Mironov, président du Conseil de la Fédération.

Elles sont d’autant plus importantes que Pierre le Grand, le fondateur de Saint-Pétersbourg, a voulu faire de la ville une vitrine de la Grande Russie pour l’Europe, et cette vitrine présente désormais le pire aspect de notre pays. Le gouvernement local ne cherche pas à rendre notre ville attractive pour les investisseurs. Leur seule préoccupation est le profit à court terme, même par des voies illégales.

De mon côté, mon parcours et mon activité en attestent, j’ai toujours essayé d’oeuvrer au développement de l’économie de mon pays, de sa prospérité et d’y attirer le gratin de la finance mondiale.

Croyez-vous encore avoir un avenir en Russie?

Mon entreprise dans le port de Vyborg continue de fonctionner et j’essaie de la diriger à distance. La Bank Vozrozhdenie continue de soutenir mes activités. Si la situation politique à Saint-Pétersbourg change, bien sûr je pourrais revenir. Mais je ne veux pas aller en prison comme M. Khodorkovsky parce que des délits imaginaires me sont imputés. J’ai souffert de menaces directes ou physiques en France. Des messages très clairs m’ont été adressés, ainsi qu’à mes avocats, me prévenant que le ministère de l’Intérieur préparait de nouvelles plaintes contre moi. Et ils ont prévenu mes conseillers que je ne pourrai plus jamais me rendre en Russie et avoir une vie normale, que je croupirai en prison le reste de ma vie si je revenais. Ils ont également menacé le personnel qui continue à travailler pour mes compagnies.

Où en sont vos procédures ?

Les procédures en Russie sont sans espoir. Au vu de la corruption qui règne, des pressions constantes sur la justice, de la dictature qui y existe, il n’y a aucune chance que j’ai droit à un jugement équitable. J’ai engagé des procédures en Europe et j’espère qu’elles aideront à changer la donne.

« Plus de 500 000 compatriotes ont fui la Russie »

Avez-vous rencontré des compatriotes dans une situation similaire?

Plus de 500 000 compatriotes (dont 90 000 font l’objet d’un mandat Interpol) ont fui comme moi la Russie. Ils ont prospéré dans une ville, l’ont enrichie, développé son économie en espérant un développement démocratique et un état de droit. Mais dès que leurs affaires ont eu un certain succès, ils ont été l’objet de menaces ou on leur a tout bonnement conseillé de vendre leurs entreprises pour quasiment rien et de s’en aller.

Grâce à Internet, nous avons la chance de pouvoir communiquer entre nous, de partager nos opinions, ce qui n’était et n’est toujours pas possible en Russie. Tous n’ont pas résisté. Beaucoup ont préféré laisser tomber et s’enfuir, oublier ces jours terribles et démarrer une nouvelle vie ailleurs. L’histoire russe est remplie de vagues d’émigrations et nous en vivons une nouvelle. Mais le temps passe et les gens commencer à penser à deux questions classiques de Dostoïevski: « Qui est responsable, que faire »?

Il est important de comprendre l’ampleur du phénomène. Que vous dirigiez 1000 personnes ou une boulangerie, tant que cela fait de l’argent facile pour le pouvoir politique, ou seulement pour ceux qui ont une arme, vous pouvez être une cible du racket.

Je constate que tous ces émigrés sont les réels entrepreneurs de la Russie actuelle, ceux qui ont essayé de créer de la richesse. Se contenter des réserves pétrolières et gazières ne suffira pas à développer notre pays.

Mon grand-père, Leonid Kantorovitch, est le seul russe à avoir eu le prix Nobel d’économie et il a montré au monde que même dans des économies fermées comme l’Union soviétique, il y a une voie pour le développement. Je dis à ceux qui sont restés en Russie et à ceux qui vivent désormais à l’étranger qu’une autre vie est possible, et j’essaie de montrer comment les choses pourraient changer.

Avez-vous des soutiens en Russie?

Très peu. Tous mes amis me soutiennent, mais discrètement. Ils sont très effrayés à l’idée d’être arrêtés pour leur soutien à un “criminel en fuite” comme moi, ou de simplement perdre leur job. J’ai eu un ami fonctionnaire de Saint-Pétersbourg qui a essayé de me prouver qu’il y avait un propriétaire à Saint-Pétersbourg et que je ne pouvais rien faire ici. Je lui ai dit que le vieux principe français “L’état c’est moi” n’existait plus en Europe et que je me battrai contre ce principe. J’essaie de continue mon business en Russie, malgré les barrières et les incompréhensions de mes anciens amis et collègues.

Pourquoi avoir choisi la France?

Ma famille a choisi la France bien avant que nous émigrions. Mes arrières grand-parents faisaient partie de la noblesse russe et ont été très influencés par la culture française. Nous avons souvent voyagé en France au cours des dix dernières années.

« La France doit comprendre la situation de mon pays »

Historiquement, la France reste le pays de la noblesse et de la culture russe. Il y a seulement deux cents ans, la noblesse parlait français et pas russe. Mais nous avons perdu cela il y a un siècle, avec l’ère soviétique. Nous voulions revenir et redécouvrir ces trésors que votre pays essaie de sauver. Nous avons acheté un appartement, nos enfants vont à l’école catholique, même si nous nous considérons comme des orthodoxes. Je travaille 15 heures par jour alors je ne suis pas “un nouveau russe”. Culturellement, la France est un merveilleux pays et nous voulions que nos enfants apprennent la langue, la littérature et la culture française.

Quel est votre statut aujourd’hui?

J’avais une carte de séjour avant de faire une demande d’asile en France et je n’ai aucun problème avec l’immigration. Je n’ai pas fait une demande d’asile pour pouvoir rester en France, mais pour que la France comprenne la situation dans mon pays.

Mes enfants vont à l’école, ma femme a appris le français plus vite que moi. Quant à la procédure d’extradition, j’essaie de montrer que les demandes des autorités russes ne sont pas compréhensibles. La justice française a d’ailleurs demandé des clarifications à son homologue russe, qu’elle n’a toujours pas eues…

Comprenez-vous le refus de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) de vous accorder le droit d’asile?

Non. Je pense qu’ils n’ont pas mesuré le sérieux de la situation ou alors il s’agit d’une décision politique. Nous avons fait appel et nous pourrons sûrement mieux nous exprimer devant la juridiction d’appel. Mes avocats n’ont même pas été entendus par l’Ofpra. Il y a dû y avoir une sorte d’instruction donnée par le ministère français de refuser le plus de cas possibles de demandeurs d’asiles, vu que le ministre de l’Intérieur veut réduire l’immigration et que les demandeurs d’asiles sont dans leurs statistiques.

Je ne peux pas accepter la décision de l’Ofpra qui argue que, comme j’ai obtenu gain de cause dans deux ou trois juridictions, il y a des procès équitables en Russie. L’Ofpra va à l’encontre de tous les rapports d’Amnesty International et a oublié les cas de la cour européenne des droits de l’homme. Mes avocats sont confiants dans la procédure.

Photo : FlickR CC Jenny Poole ; Xavier Monnier ; Presidencia de la Republica del Ecuador ; Andrey Korchagin.

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Oligarques et châtiments http://owni.fr/2011/05/05/russie-oligarques-chatiments-arkhangelsky-poutine-medvedev/ http://owni.fr/2011/05/05/russie-oligarques-chatiments-arkhangelsky-poutine-medvedev/#comments Thu, 05 May 2011 15:18:04 +0000 Xavier Monnier http://owni.fr/?p=61064 Un homme jeune, un nom russe, une fortune rapidement bâtie dans l’import-export, le fret maritime et les activités portuaires du côté de Saint-Pétersbourg, une résidence à Nice…

Directeur général et principal actionnaire de la holding Oslo Marine Groupe (OMG), Vitaly Dimitrievich Arkhangelsky présente à 36 ans tous les traits de l’oligarque russe classique. Ou du moins, l’image que le tout venant s’en fait. Dans un sourire qui enrobe son anglais, il glisse :

Et pourtant je ne suis pas du tout un oligarque. Je n’ai pas fait fortune sur les cendres de l’URSS, ni bénéficié de privatisations des matières premières.

Quelques détails manquent en effet au cliché. Un portefeuille de millionnaire bien moins fourni que celui des plus célèbres de ses compatriotes, milliardaires eux. Un goût pour l’extravagance nettement moins prononcé également. Et un assez peu courant combat contre la machine judiciaire, symptomatique du climat actuel des affaires en Russie.

SOS, petits oligarques en détresse

Quand un Abramovitch, président du football club de Chelsea inonde la planète football de sa fortune, un Pougatchev ou un Lebedev se piquent de racheter des journaux occidentaux, respectivement France-Soir ou l’Evening Standard, quand un Prokhorov provoque un scandale de mœurs à Courchevel ou rachète une villa pour plusieurs millions d’euros sur la Côte-d’Azur, Vitaly, lui, passe ainsi son temps à ferrailler devant les tribunaux. Français et russes.

“On assiste à un véritable harcèlement judiciaire orchestré par les autorités”, résume l’un de ses avocats, Me Léa Forestier, “une pratique de plus en plus répandue contre laquelle mon client se bat”. Et l’avocat de renvoyer vers un rapport du Conseil de l’Europe du 29 septembre 2009 sur le sujet:

Depuis plusieurs années, des exemples d’utilisations abusives du système judiciaire à des fins économiques ont été constatées, notamment dans la fédération de Russie. Les nationalisations d’entreprises privées motivées, selon la justice russe, par des allégations de fraude ont conduit de nombreux dirigeants d’entreprise à fuir le territoire russe ou à être emprisonnés.

Les grands groupes, à l’instar du pétrolier Ioukos dont l’un des dirigeants Mikhaïl Khordokovski est en prison depuis 2003, ne sont plus les seuls visés. Une filiale de la HSBC a ainsi été fermée en 2007, après avoir été placée par le pouvoir russe sur la liste noire des sociétés portant atteinte à la sécurité nationale. “Plusieurs dirigeants ont été molestés et de nombreux documents ont été saisis. Une enquête a été diligentée par les services secrets russes (FSB), qui a abouti au démantèlement de la société”, précise le rapport.

Ce système touche également les petites et moyennes entreprises (…) La conquête économique de l’entreprise peut avoir pour motivations la rentabilité financière de cette dernière et la mise au pas de la concurrence mais également, dans le cas des petites et moyennes entreprises, la situation géographique de ces dernières. L’entreprise conquise est ensuite louée à un prix exorbitant ou détruite pour y construire à la place un immeuble plus important.

Une bataille judiciaire de longue haleine

Les plus importantes sociétés de Vitaly Arkhangelsky étaient idéalement situées sur le port de Saint-Pétersbourg. Il est accusé d’escroquerie bancaire. Son groupe était florissant, valorisé à près d’un milliard de dollars avant le début des procédures.

Dès que mon groupe a commencé à être rentable, les soucis ont commencé.

Novembre 2006, l’État russe s’invite dans une cinquantaine de sociétés détenues par le groupe OMG. Pas franchement une visite de courtoisie. La police et les unités des forces spéciales du ministère de l’Intérieur (les Omon) réalisent un véritable raid, séquestrent 200 salariés pendant toute une journée et réclament des pots-de-vins pour se retirer. Refusé. Mais la balade semble avoir tellement plu aux flics qu’elle leur donne envie d’y revenir.

De nouvelles descentes en juin, août, à l’automne 2007 dégourdissent les jambes des forces de police, qui ne repartent pas les mains vides. Ordinateurs, serveurs, documents comptable, tout est embarqué au prétexte d’une fraude fiscale dont se serait rendu coupable le groupe. En passant, les salariés sont aimablement invités à témoigner contre Vitaly et “dénoncer les activités répréhensibles” de leur boss. Une première vague comme une mise en bouche. Avec un objectif selon Arkhangelsky, “faire pression sur moi et mes employés”.

En guise de réponse, le patron d’OMG porte plainte contre l’illégalité de ces opérations… et obtient gain de cause devant le tribunal de Saint-Pétersbourg. Menée hors sa présence ou celle de son avocat, les raids sont qualifiés de “frauduleux” par un juge d’instruction russe, dans une ordonnance qui lui confère même le statut de victime. En mars 2008, tout soupçon de fraude fiscale est même dissipé, le même juge d’instruction arguant de l’absence de charge à son encontre dans son ordonnance de renvoi. Un simple répit durant lequel la finalité de ces raids, et ses instigateurs, sont dévoilés.

Un commentaire sur le blog du président Medvedev

En décembre 2008, un haut personnage l’enjoint fortement à céder certaines de ses sociétés à des “entreprises amies”, à titre presque gracieux. Au millième du prix… Histoire d’éviter de nouvelles opérations policières, ou des violences à l’encontre de sa famille. Un étrange cadeau de Noël de la part d’un homme puissant, Alexandre Saveliev, président de la Banque de Saint-Pétersbourg. Structure privée, la banque est très liée aux hautes instances de la ville. Ses actionnaires majoritaires ne sont autres que le fils de la gouverneur de Saint-Pétersbourg, Valentina Matvienko, un proche du Premier ministre Vladimir Poutine; et Alexander Polukeev, adjoint au représentant du président russe Dimitri Medvedev pour la région.

Devant son refus, les raids reprennent avec le printemps, en mars puis en juin 2009. Nouvelles perquisitions, nouvelles menaces, assorties cette fois-ci d’asphyxie financière. La banque de Saint-Pétersbourg lui coupe les crédits. Via de faux documents, certaines de ses sociétés lui sont tout bonnement retirées, malgré les plaintes qu’il dépose pour escroquerie. Contraint de déposer le bilan de ses sociétés en juin 2009, Vitaly en appelle alors à… Dimitri Medvedev!

Son long commentaire sur le blog du président russe, le 16 juin, a un effet immédiat… le déclenchement de nouvelles procédures à son encontre, cette fois pour blanchiment et escroquerie, sur plainte de la banque de Saint-Pétersbourg.

Empreint de patriotisme économique, le billet dénonce “les détournements sauvages des banques conjointement avec les autorités des affaires intérieures” et pose la question qui chatouille.

Comment les sociétés de taille moyenne, tout en esquivant les attaques des banques (appuyées par la police), peuvent-elles faire aboutir des projets stratégiquement important pour l’État et continuer à croire qu’en Russie existe encore la défense de la propriété privé ?

Un chiffon rouge agité devant le museau des autorités.

” En m’opposant à la banque de Saint-Pétersbourg j’étais seulement un businessman, décrit Vitaly Arkhangelsky. En dénonçant l’instrumentalisation de la justice et un véritable racket d’État, je suis devenu un symbole de la lutte contre la corruption. La pression s’est accrue”. Et son amitié avec le champion d’échec – et néanmoins opposant – Gary Kasparov n’a pas franchement incité les autorités à faire montre de bienveillance…“Il est maintenant une cible politique”, assure Me Forestier, “et le harcèlement continue en France”.

Les nouveaux russes blancs

Sous le coup d’une demande d’extradition émanant de la fédération de Russie pour escroquerie, Vitaly a été incarcéré quelques jours à la prison de Luynes en novembre 2010. Et n’a été libéré qu’après le versement d’une caution de 300.000 euros. Une première victoire. La cour d’appel d’Aix a même débouté les autorités russes de leur requête et ordonné que des investigations soient menées afin de vérifier le bien-fondé des accusations contre Arkhangelsky.

Prochain rendez-vous le 19 mai devant la chambre de l’instruction. En parallèle, les conseils du patron d’OMG ont déposé plainte pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement auprès du tribunal de Nice. Vitaly Arkhangelsky, sur la foi de deux expertises, assure que la banque de Saint-Pétersbourg a falsifié ses signatures pour s’approprier ses sociétés… Le juge Christian Guéry l’auditionnera le 18 mai. Avant une convocation devant la cour nationale du droit d’asile (CNDA), l’instance d’appel pour les demandeurs du statut de réfugié. Le 21 février, l’OFPRA a refusé de lui accorder l’asile politique. Et d’ouvrir ainsi une porte d’entrée aux “dizaines de milliers d’entrepreneurs ainsi harcelés”, assure Arkangelsky.

A en croire le rapport du Conseil de l’Europe du 29 septembre 2009, ils seraient 70.000. Qui, avec leurs familles, représentent quelques 200.000 personnes contraintes à l’émigration. Un siècle après la révolution bolchevique, de nouveaux Russes blancs sillonnent l’Europe.


Photo FlickR CC : série de Matriochka traditionnelles de La grosse mimi ; Matriochka mortuaires de Tangui Bertin.

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