OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 DSK président: rêve ou réalité ? http://owni.fr/2011/03/27/dsk-president-reve-ou-realite-2012/ http://owni.fr/2011/03/27/dsk-president-reve-ou-realite-2012/#comments Sun, 27 Mar 2011 17:44:28 +0000 Dominique Reynié (Commentaire) http://owni.fr/?p=53621 Suite de l’enquête lancée par la revue Commentaire auprès de quelques “observateurs attentifs de la vie politique”, enquête intitulée :

“Que fera la gauche en 2012 ?”

Parmi toutes les contributions publiées dans le numéro 133 de la revue, OWNI a sélectionné celle du politologue Dominique Reynié qui a répondu à la question suivante :

Pourriez-vous procéder à une expérience mentale ? Supposons que les élections législatives de 2012 soient remportées par le Parti socialiste et ses alliés. Compte tenu de ce que sera, en 2012, la situation de la France et de l’Europe, et compte tenu de l’orientation probable de cet éventuel gouvernement : quelles sont, à vos yeux, les principales lignes du programme qu’il devrait ou pourrait mettre en oeuvre pour la législature 2012-2017, ou les principales décisions qu’il devrait ou pourrait prendre ?

OWNI remercie Commentaire et son équipe de partager ce délicieux moment de politique-fiction.

Du rêve à la réalité, par Dominique Reynié

La situation était si fragile que quelques maladresses ont suffi. Des déclarations, purement tactiques, dès le 25 juin 2012, évoquant un revenu étudiant, une rumeur sur la retraite à soixante ans et des propos intempestifs du secrétaire d’État à l’égalité réelle, Benoît Hamon. La première dégradation de la France par l’agence de notation Moody’s a l’effet d’un courant d’air sur un château de cartes. Ce 7 novembre, c’est la troisième fois en cinq mois. Chez Fitch, la note tombe à AA-. Peu avant son départ pour Pékin, le ministre de l’Économie et des Finances, François Hollande, déplore une nouvelle « décision qui contredit les objectifs visés ». Le 3 décembre, le gouvernement Aubry II est constitué, après la démission spectaculaire de Jean-Luc Mélenchon, ministre des Affaires sociales et de l’Égalité réelle. Il s’agit de juguler d’autant plus vite les dépenses publiques qu’elles sont brutalement alourdies par la hausse des taux. À Matignon, devant un parterre de journalistes européens, Martine Aubry, très tendue, promet un « plan quinquennal de gel du recrutement des fonctionnaires ». À l’Élysée, le nouveau Président s’apprête à recevoir le directeur général du FMI, l’Indien Barid Baran Bhattacharya. Il songe, en maugréant, qu’il est passé du statut de prêteur à celui d’emprunteur. Le Secrétaire général, Olivier Ferrand, est au téléphone avec le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qu’il tente de faire patienter.

Le 10 décembre, sur TF1 – France Télévision est en grève –, le ministre de l’Industrie, Manuel Valls, fait savoir que « l’action du gouvernement sera soutenue par la cession d’une tranche supplémentaire de 20 % du capital d’EDF, soit une contribution nouvelle de 12 milliards d’euros aux efforts de redressement, après la première tranche de 20 % cédée en août dernier ». Le 11, Martine Aubry, résignée, relève de deux points les taux de TVA. C’est le moment que choisit Ségolène Royale, présidente de l’Assemblée nationale, pour rappeler à l’exécutif ses promesses : « Des engagements sacrés ont été pris devant les électeurs. » Le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, regrette « la multiplication des déclarations inamicales et inappropriées ».

Le 18, la ministre du Budget, Marisol Touraine, annonce la création d’un flagrant délit de fraude fiscale, vanté par son homologue grec Antonis Papacostas, et décide de taxer les plus-values sur la cession de la résidence principale. Les classes moyennes sont au bord de l’insurrection.

Partout des manifestations ont lieu. À Paris, les restaurateurs s’amassent au carrefour Sèvres-Babylone. Marine Le Pen, venue les rejoindre, est ovationnée. Plus loin, devant un groupe de retraités en colère, Nicolas Dupont-Aignan exige la sortie de l’euro, inaudible et fantomatique au milieu des fumigènes et du vacarme des cornes. Conduits par Olivier Besancenot, chef du tout nouveau Parti révolutionnaire français (PRF), les salariés de la fonction publique forment une foule épaisse qui inonde le boulevard Voltaire et la place de la Bastille. Le nom de Mélenchon est conspué. En province, des manifestations dégénèrent. De nombreuses banques et des bâtiments publics sont détruits, notamment à Tulles et à Fixin. À Lille, le local du Parti socialiste a été incendié. Le ministre de l’Intérieur, Arnaud Montebourg, met en garde les « professionnels du tumulte et du chaos ».

7 mai 2012, 6 heures du matin

Dominique Strauss-Kahn se réveille brutalement. De mauvais rêves viennent de gâcher sa première nuit de Président, et le café ne les dissipe pas. Son conseiller le plus proche, Gilles Finchelstein, lui apporte la montagne de journaux qui relatent sa victoire de la veille. À la une du Parisien : son portrait sur fond bleu blanc rouge ; deux grands chiffres, « 58/42 » et un titre énorme : « Un espoir historique ! » Le nouveau Président fixe la page. Il ne sourit pas. Il hésite encore.

Crédits photo CC FlickR parWorld Economic Forum

Article disponible dans le numéro 133 de la revue Commentaire

Retrouvez les autres articles de notre dossier :

2012 : comment UMP et PS rebootent leurs idées pour la présidentielle

François Hollande à Matignon

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#2 – Marine Le Pen et les 65 millions de Christophe Barbier http://owni.fr/2011/03/09/2-marine-le-pen-et-les-65-millions-de-christophe-barbier/ http://owni.fr/2011/03/09/2-marine-le-pen-et-les-65-millions-de-christophe-barbier/#comments Wed, 09 Mar 2011 07:30:30 +0000 Loic H. Rechi http://owni.fr/?p=50355

“Le devoir de tout gentilhomme est de combattre pour défendre la civilisation contre la barbarie”
Curzio Malaparte, Kaputt (1943)

Jeudi 3 mars 2011, le matin. Comme chaque jour depuis plusieurs semaines, une journaliste à la voix douce et rassurante revient sur le sort précaire d’une nation arabe qui se déchire. De Tripoli à Benghazi, la bataille charrie son lot quotidien de morts et met en balance le sort d’un tyran bouffi et halluciné par l’abus manifeste de substances psychoactives.

A 2500 kilomètres de là, un soleil à l’éclat rageur domine le ciel uniformément bleu au dessus du boulevard du Temple; le bitume, lui, reste définitivement glacé. J’avance en terre pacifiée, la tête légèrement embuée du mauvais saké chaud ingéré en grande quantité la veille, loin des textes et des images de guerre relayés par quelques intrépides reporters en terre libyenne.

A chaque nouveau pas, la fine semelle de mes chaussures en toile me trahit, transformant le trottoir en banquise urbaine. Mais le froid, aussi mordant soit-il, est insignifiant à côté du noeud qui s’insinue dans ma poitrine. Il cristallise l’appréhension qui m’habite à l’idée de passer une heure ou deux attablé avec un type tout juste débarqué du Front National, un mec qui a rarement brillé par ses saillies antisionnistes et son combat insensé en faveur de la suppression de la binationalité.

L’idée d’écrire un portrait, confortablement installé dans mon salon sans rencontrer le principal intéressé m’était évidemment insupportable. Mais la perspective de rencontrer ce même type rompu aux joutes verbales sans m’être préparé, tel un plagiste qui partirait sur le front afghan, l’était sans doute tout autant. Alors pendant une dizaine de jours, j’ai bouffé du Front National matin, midi et soir, comme un porc, avec les doigts. Je me suis entretenu avec un certain nombre de spécialistes de la question, journalistes et politologues principalement.

Comme tout journaliste de l’époque, j’ai plongé la tête la première dans les méandres du web, à la recherche de la moindre interview que mon client ait pu donner, des textes qu’il aurait pu écrire ou des analyses qui pussent avoir été faites. J’ai trainé mes doigts sur les pires sites imaginables et me suis brûlé la rétine à la lecture des plus infâmes opinions qui puissent être rédigées.

En cours de chemin, je me suis aussi amusé à découvrir que les sbires du Front National s’adonnent parfois à cette tendance consistant à supprimer l’histoire, numérique tout du moins. Plus une trace de mon gars sur le site de la fédération dont il a pourtant été le secrétaire départemental. Destin identique pour son blog personnel dont il avait eu le malheur de confier les clefs à un homme jugé de confiance. “Etes-vous sûr de vouloir supprimer tout le contenu de ce blog?” Plutôt deux fois plutôt qu’une mon pote. Toujours est-il que mon type est amer. Il avait pris le patriarche Le Pen pour père et s’est fait dégager par la fille, soucieuse de se séparer de tout élément et toute référence jugés inutiles, encombrantes ou pire encore gênantes. Exit les détails de l’histoire et les reliquats du passé.

Noyé dans mon épopée numérique frontiste, j’éprouve d’une manière nouvelle l’omniprésence de l’héritière blonde, dans les articles, les éditos, les analyses et les sacro-saintes émissions de télévision au cours desquelles elle tire toujours une jouissance non-dissimulée de l’art de maltraiter tout ce qui ressemble à un opposant qui pourrait se dresser son chemin.

Plus je regarde son sourire carnassier et ses yeux ardent de détermination et plus Marine Le Pen m’apparait comme une putain de machine de guerre, un panzer médiatique qui dézingue tout sur son passage, doublé d’une essoreuse “super-efficace, silencieuse et stable, idéale en complément de l’essorage machine ou après un lavage main” à l’intérieur de son parti politique.

Marine Le Pen porte tellement bien son prénom. Elle colle à la peau de l’observateur comme le sel de mer après une baignade prolongée dans les eaux froides et visqueuses du Front National. Et puis de manière anodine, au milieu de la torpeur d’un samedi après-midi ensoleillé, son ombre vient une nouvelle fois assombrir l’atmosphère, son nom déclenche la tempête. Un sondage la donne potentiellement en tête du premier tour d’une élection qui aura lieu dans plus d’un an.

L’idée même du sondage à un moment aussi lointain de l’échéance paraît grotesque, mais après tout, il s’agit bien de filer un os à ronger à des types payés pour être pendus au téléphone, à des statisticiens rémunérés pour faire des moyennes et à des analystes toujours prompts à expliquer le moindre soubresaut dans la vie de la cité par les actes de l’un et les paroles de l’autre.

Mais il est des chiffres qui ne trompent pas. J’ai consulté l’oracle Google et son onglet “actualités”, pistant sur une période d’un mois, les occurrences des médias référencés sur les noms d’un certain nombre de candidats déclarés ou potentiels à l’accession au trône suprême. Exception faite de Nicolas Sarkozy qui truste le haut du pavé – notamment en raison de sa fonction de régent qui le rend incontournable dans tout article s’étalant sur les velléités et intentions prêtées à ses successeurs éventuels – le résultat traduit assez bien les intentions de votes populistes qui font frémir les républicains les plus vaillants.

Loin de moi l’idée de tirer des conclusions hâtives sur le rôle des médias dans l’ascension de la princesse de l’extrême-droite française. Loin de moi également la prétention de critiquer le penchant morbide de la presse française pour l’héritière du parti à la flamme bleu-blanc-rouge. Mais la tentation est forte, tant jouer les analystes politiques est un sport national dans ce pays. Soixante-cinq millions de Christophe Barbier avec chacun son explication personnelle.

La savante entreprise de dédiabolisation orchestrée par Marine Le Pen et ses conseillers semble en tout cas porter ses fruits. Si le nombre d’occurrences sur son seul nom monte très haut, avec ce fameux nombre de 4600, il n’atteint qu’un famélique 535 quand on y associe un terme autrement moins glamour, celui d’”extrême droite”. Au vu de ces proportions – sans doute à prendre avec des pincettes – à peine douze pour cent des papiers mentionnant Marine prendraient donc la peine de rappeler de quel bord elle est le rejeton. Peut-être un embryon d’explication d’une popularité aussi croissante que clinquante.

Toujours est-il que demain matin, comme jeudi dernier, que le ciel soit bleu ou pas, j’avancerai paisiblement sur la terre froide et pacifiée du boulevard du Temple. Dans les kiosques de la place de la République, l’avocate Marion Anne Perrine Le Pen sera peut-être en Une du Parisien, de l’Express ou du Nouvel Observateur, qui reviendront sur le deuxième ou le troisième sondage consécutifs la donnant en tête du premier tour de l’élection présidentielle, si tant est qu’elle avait lieu demain.

Et qui sait, peut-être que le mois de mai 2012 plongera le même boulevard et la même place, dans une moiteur autrement plus accablante, une touffeur autrement moins pacifique. Mes chaussures en toile à la fine semelle de caoutchouc seront alors assurément idéales à cette période de l’année pour appliquer les principes chers à Malaparte.


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Illustrations CC FlickR et Wikimedia: staffpresi_esj, Marie-Lan Nguyen, Bobby Lightspeed

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[infographie] DSK en tête? Faux! http://owni.fr/2010/08/31/infographie-ps-putain-deux-ans/ http://owni.fr/2010/08/31/infographie-ps-putain-deux-ans/#comments Tue, 31 Aug 2010 18:11:06 +0000 Nicolas Kayser-Bril http://owni.fr/?p=26604 « L’ombre de DSK plane sur le PS », titrait Le Point au lendemain de l’université d’été du PS. A La Rochelle, on n’a pas de pétrole, mais on a des présidentiables ! L’année dernière, on y parlait de la rivalité Aubry-Royal. En 2008, un article du même magazine couvrant l’évènement arrivait à placer pas moins de 12 personnalités PS dans son article de synthèse.

Cette infographie rappelle qu’à la question: “Pour chacune des personnalités suivantes, souhaitez-vous qu’elle ait davantage d’influence dans la vie politique française?”, ceux qui ont représenté le PS à l’élection suprême n’étaient pas forcément les plus plébiscités par les sondés à deux ans du scrutin. C’est le cas pour Ségolène Royal, qui était en 2005 en troisième place, celle qu’occupe Dominique Strauss-Kahn aujourd’hui.

Au-delà de cette focalisation sur les individus, on pourrait tenter de remonter le temps jusqu’à retrouver une université d’été où l’intérêt des médias s’est porté sur le programme du parti, mais les archives de la presse en ligne ne vont pas jusque là.

Le plus surprenant reste la capacité du parti et des journalistes qui le suivent à se focaliser sur une course dont l’issue se règlera dans deux ans. Autant demander à Eugène Saccomano de commenter un marathon:

Alors qu’Aubry et Royal sont au coude-à-coude dans la surface, Delanoë reste en retrait dans le rond central et l’on voit Valls et Hollande remonter sur l’aile ! Aubry semble reprendre le dessus en se dégageant habilement de Royal mais rate son contrôle !!! Oooooh, Martiiiiine, qu’est ce que tu nous fais là ! Sur le banc, DSK commence à s’échauffer et le public crie son nom !

Mais voilà, un match de foot dure 90 minutes. Au PS, la course dure depuis le 21 avril 2002 et une phrase : « je me retire de la vie politique ». Huit ans sans qu’un leader n’arrive à insuffler des idées et une vision à des militants qui ne demandent que ça. Huit ans que politiques, analystes et journalistes se perdent en conjectures pour savoir qui sera le prochain à tenter de ne pas perdre une élection nationale contre la droite.

Cet exercice est d’autant plus lassant qu’il est vain. A plus de 2 ans des élections, les personnalités qui joueront un rôle lors de la présidentielle nous sont encore inconnues. Comme le montre l’analyse que nous avons réalisée sur les élections de 2002 et de 2007 d’après les « cotes d’avenir » établies chaque mois par TNS/Sofres, les personnalités vedettes du PS 20 mois avant l’échéance ont été reléguées au second plan le jour J.

Les premiers seront les derniers

Elisabeth Guigou, dauphine de Jospin en 2000, n’a pas été celle qui a repris le parti en main après l’humiliation de 2002. Bernard Kouchner, malgré une popularité au sommet en 2005 et quasiment égale à celle de Sarkozy (54% en aout 2005), n’a pas pesé sur l’élection de 2007. Delanoë, qu’une grosse minorité des Français souhaiterait voir « jouer un rôle plus important » sur la scène nationale depuis 10 ans, d’après la formulation de la Sofres, ne récolte pas non plus les fruits de son succès. Il y a fort à parier qu’Aubry sera, elle aussi, dépassée en 2012 par celui ou celle qui est aujourd’hui considérée comme une personnalité de second rang.

L’engouement pour ceux qui s’engagent trop tôt n’est pas une spécificité du PS. Aux États-Unis, celui ou celle qui part favori pour les primaires ne devient que rarement le candidat officiel des démocrates ou des républicains. Howard Dean en reste le meilleur exemple : Annoncé vainqueur des primaires en 2003, il a été dépassé par John Kerry lorsque les choses sérieuses ont commencé. Curieuse coïncidence, sa campagne a débuté en mars 2003, soit exactement… 20 mois avant l’échéance fatidique. Dean n’est pas le seul à avoir fait les frais d’une campagne trop vite consumée. En 1980, Ted Kennedy s’est également pris une belle déculottée face à un Jimmy Carter en état de mort politique quelques mois auparavant.

Machine à perdre

Les problèmes du PS ne se limitent pas à une série de faux départs. Le parti s’est également fait une spécialité de réparer une machine atone avec des pièces usagées. Comme si Domenech avait rappelé Trésor et Giresse, les perdants de France-RFA en 1982, dans son équipe en Afrique du Sud. Laurent Fabius et DSK étaient, eux aussi, déjà actifs au niveau national au début des années 1980.

Le riant visage du PS à Caen.

L’incapacité à faire émerger des nouvelles têtes et à tirer les leçons des échecs tient peut-être au manque de rigueur et de volonté au sein du parti. En 2005, les grands noms du PS ont montré ce qu’ils pensaient des votes internes au parti. En ne suivant pas le choix des militants pour le ‘oui’ au référendum sur la constitution européenne, les Fabius, Emmanuelli ou Mélenchon exposaient au grand jour le manque de leadership de l’opposition. Dans ces conditions, quelle crédibilité apporter aux primaires du PS ?

De la même manière, Laurent Fabius, pourtant 3e des primaires de 2006 avec près de 20% des voix des militants, n’avait à l’époque qu’une cote d’avenir de 22 points. DSK, sorti des primaires sur le même score, avait une cote deux fois supérieure. Les militants PS votent-ils pour celui qui les fera gagner ou en fonction d’impératifs claniques ?

Espérons que l’on cesse de se focaliser pour savoir qui sera calife à la place du calife et que l’on se concentre vraiment sur les idées. Sans forcément souhaiter une victoire du PS, les démocrates doivent se mobiliser pour que les français disposent d’une opposition crédible. L’été 2010 a montré ce dont quoi un gouvernement laissé à lui-même était capable.

Que le PS se rassure néanmoins. Les cotes d’avenir des leaders de droite sont encore plus ternes que celles de Mitterrand en décembre 1991, à son plus bas historique. Les membres du gouvernement plébiscités par plus d’un tiers des sondés restent Rama Yade et Bernard Kouchner. On voit mal l’UMP les adouber en 2012 pour succéder à Sarko 1er.

Photo: CC thestrengthofcow, Gueorgui Tcherednitchenko

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