Facebook pour les journalistes : 5 raisons de ne pas s’en passer

Le 8 mars 2010

Il y a encore des journalistes qui pensent que Facebook n'est qu'une distraction à réserver aux jours de repos. Voire qui n'y sont pas. Journaliste sur le web local, Erwan Alix démontre, exemples à l'appui, que c'est aussi un outil professionnel.

Même les stormtroopers sont sur Facebook !

Même les stormtroopers sont sur Facebook !

Facebook est partout, et tout le monde est sur Facebook. Voici 5 bonnes raisons pour les journalistes de s’en faire un ami.

1. Un fil info !

Les gens y passent leur temps, les acteurs culturels y annoncent leurs événements et les marques y communiquent. Facebook regorge donc d’infos brutes pour le journaliste. De l’annonce de la sortie d’album d’un groupe à la création d’une association ou au lancement d’un nouveau produit, tous les sujets sont susceptibles d’être couverts. Encore faut-il tomber au bon moment sur la bonne info, par exemple les policiers brestois, dans la masse qui est produite chaque jour.

J’essaie de tenir une veille géographique, du fait que je travaille sur du local. Je recherche donc par nom de ville les créations de groupes et de pages de fan mais être exhaustif prendrait un temps fou.

Sur le compte de la rédaction Maville.com, nous sommes également « amis » avec de nombreux acteurs locaux ; le friendfeed devient ainsi un véritable fil local, bien plus complet que l’AFP sur ce plan !
Tiens, ça me donne des idées…

2. Une source de contacts

Vous cherchez quelqu’un ? Tapez son nom dans Google, et c’est le profil Facebook qui remonte en première page… Via les groupes, on peut aussi trouver l’expert, le profil ou le contact que l’on recherche pour un sujet précis.

L’an dernier, pour la finale de la Coupe de France entre le Stade Rennais et Guingamp, je suis tombé sur la page créée par un Rennais travaillant au Mexique. Si 1000 personnes lui envoyaient un euro, il pouvait se payer l’aller-retour Mexico-Paris et venir voir le match ! Pour un papier d’avant-finale, l’histoire était parfaite. Je l’ai donc contacté via Facebook, interviewé par mail et ça a donné une histoire sympa. D’autant plus que son pari a fonctionné, ce qui nous a permis de faire une bonne suite !

C’est aussi via Facebook qu’avec mon estimable collègue Guillaume Lecaplain, nous avions résolu le mystère des chaussures accrochées en l’air dans certaines rues de Rennes.

3. Un sujet en soi

Facebook est un tel phénomène que ce qui s’y passe est de l’actu ! Pas une semaine sans que le web et les médias traditionnels ne s’enflamment sur un sujet créé via Facebook.

Juste un petit exemple. Des petits malins se sont amusés à lancer des groupes, et une fois qu’ils étaient bien achalandés, ont changé les noms de manière radicale. Ainsi, les milliers de personnes qui avaient rejoint le groupe « contre la fille de la météo qui cache toujours la Bretagne » ont eu la surprise de voir ce groupe rebaptisé en « Bretons = collabos »… L’affaire avait fait des très bons scores d’audience, et suscité des réactions. Depuis, Facebook génère un message automatique aux membres lors du changement de nom d’un groupe.

4. Un générateur d’infos

D’une certaine manière, le lien que crée Facebook entre ses utilisateurs a permis de créer toutes sortes d’événements qui vont alimenter la chronique du journaliste. Les rendez-vous pour des freezes ou des free-hugs ont été rendus possibles par la naissance d’un espace commun d’information interactive et instantanée. De même pour  certains faits divers, purs produits de Facebook : la petite Bauloise qui a vu débouler 200 personnes à son dîner peut témoigner !

5. Ben… comme tout le monde…

Le journaliste peut aussi avoir des amis et la famille, échanger des points cool, jouer à Farmville et poster des photos de ses gamins ;-)

Article initialement publié sur le blog d’Erwan Alix

Image Balakov / Mike Stimpson sur Flickr

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