[Titre putassier] René la Taupe suce Lady Gaga déguisée en Lego Star Wars sur Twitter (ou pas)

Le 11 novembre 2010

Attention second degré demandé. En ce jour férié et alors que deux titres de l'animal squattent actuellement le top 3 des ventes de singles en France, voici une analyse profonde et scientifique du phénomène René La Taupe. Ou pas.

Jean-Gonzague Saint-Broute est :

- Futuriste Multimédias
- Diplomé de la JGSB High School of Telematics, « Master of Musical Telematics & Digital Strategy en ligne ».
- Fondateur de la société 3614 Music.

Auteur de :
«  Punk Rock : Savoir Gagner pour Réussir grâce aux nouvelles technologies de l’information. » (JGSB Editions)
« La télématique de demain au service de l’artiste mutimédia d’aujourd’hui. » (JGSB Editions)
«  Sauver le 45 tours à l’heure du numérique” (JGSB Editions)
La pop music face au défi informatique“  (JGSB Editions)
Protocole Ethernet et Musiques Amplifiées“  (JGSB Editions)

Outils sociaux interactifs : Compte Twitter Officiel Jean Gonzague Saint Broute

J‘entends de ci de là, dans les colloques, les soirées entre amis et même dans les surprises parties, des voix s’élever pour s’inquiéter de l’avenir de la musique en général et des artistes en particulier.
C’est faire peu de cas d’une éclatante réussite. Celle de Lady Gaga , de Nine Inch Nails, de Jay-Z, de René la Taupe.

Je dis respect, et je dis «big up».

Lors d’un diner, un ami proche intéressé par le futurisme multimédia m’apostropha en ces termes :
« Dis donc, Jean Gonzague, toi qui t’y entends en futurisme multimédia, comment expliques-tu le succès de René la Taupe ?»

La question ne manqua pas de me surprendre, mais comme à mon habitude, je répondais tout de go :

«C’est très simple, mon ami, René la Taupe a du succès parce qu’il plaît, voila tout. Tu veux des chips ? »

Je me suis par la suite rendu à l’évidence : je ne savais pas qui était ce René la Taupe. Je décidais d’enquêter.
J’ai identifié 10 bonnes raisons d’admirer René la Taupe, que je vous livre de ce pas.

Raison numéro 1 : René la Taupe est précoce

René la Taupe, alias Mauli der Maulwurf, est un personnage en 3D né en décembre 2008 en Allemagne. Très vite le petit Mauli (René, donc) décroche un premier emploi : rendre sympathiques des sonneries pour téléphone mobiles.

René (Mauli der Maulwurf, donc) travaille d’emblée avec son papa, Stéphane Boulissière, Directeur Commercial France et Benelux de la Fox Mobil Group. Sa maman, Séverine Thomazo, Directrice Marketing chez Fox Mobile Distribution et également très proche de lui, écrira les paroles de ce qui allait devenir une légende : le tube «Mignon Mignon.» Le phénomène René la Taupe, c’est avant tout l’histoire d’une famille unie autour du sympathique prodige.

Raison numéro 2 : René la Taupe ose la truculence

Précoce, René la Taupe interprète son premier titre à l’âge de quelques mois. Le morceau est sobrement intitulé «Merde» et constitue un coup d’essai préfigurant l’énorme succès à venir.

Sorti fin 2009, «Merde» (« Scheiße, ich liebe dich») constitue avant tout une formidable sonnerie pour mobiles, d’une redoutable efficacité. La famille La Taupe pratique l’artisanat sonnier avec un goût sûr depuis l’inénarrable Crazy Frog, la fameuse grenouille trisomique, petite cousine de René.
«Merde» va défrayer la chronique, atteignant la 30ème place des charts allemands en abordant un thème de fond : le caca boudin. En France, René n’a pas encore percé, mais les paroles déjà engagées ne manquent pas d’ébranler l’Allemagne bien pensante :

C’que disent les autres je m’en fous totalement
OK t’es une merde mais t’es toujours dans le vent
Moi j’te kiffe comme tu es sans aucun jugement
Malgré que tu sois d’la merde
J’te kiffe malgré que tu sois d’la merde
De la bien bonne, vraiment d’la merde
Jamais quelqu’un ne m’a tant? manqué
Malgré que tu sois d’la merde

Le vidéoclip officiel marque le style naissant et désormais aisément reconnaissable de René : verts paturages, animation volontiers répétitive, ciel bleu limpide à peine touché par quelques nuages blancs. Une vision bucolique associée à une thématique centrale dans l’oeuvre du mammifère : le respect de la différence. « J’te kiffe malgré que tu sois d’la merde». La phrase, déjà, laisse entrevoir l’amour de René pour l’autre, quel qu’il soit et on devine un franc parler qui va bientôt entrer dans la légende.

Avec «Merde», René choque, agace, dérange. Aucune maison de disque ne souhaite signer l’artiste. Pourtant, l’évident succès populaire le conforte dans la voie qu’il s’est choisie : ériger l’artisanat sonnier au rang d’art sociétal.

Raison numéro 3 : René la Taupe est spontané

Avril 2010. Le petit Mauli enregistre «Mignon Mignon». Une chanson traduite de l’allemand en toute spontanéité par Severine. « J’ai écrit les paroles en sept minutes top chrono, entre midi et deux heures.» confiera-t-elle à France Soir.

Raison numéro 4 : René la Taupe vend plus de disques que Lady Gaga

«Mignon Mignon» sera un séisme. La chansonnerie (c’est un néologisme inventé par mes soins, habile contraction de «chanson» et «sonnerie») va secouer l’industrie musicale en trouvant immédiatement écho auprès du public. Le titre se classe premier des ventes digitales en France, puis sort en single. Nouveau succès. Le petit René surclasse Lady Gaga et devient officiellement «tube de l’été» avant d’accéder à l’enviable statut de «phénomène de société».

Raison numéro 5 : René la Taupe maîtrise les médias sociaux

La réussite du petit René est totale, puisqu’aujourd’hui, la vidéo de «Mignon Mignon» a été visionnée plus de 13 millions de fois.
Plus fort, une recherche Youtube sur «René la Taupe» génère 1190 résultats, dont de très nombreuses reprises domestiques fort distrayantes. Mieux, René la Taupe compte 127 171 fans sur Facebook, pardon 139 274 fans (le bougre d’animal a gagné 12 000 fans en une semaine), pardon, 142 567 fans à l’heure où j’écris ces lignes, ha non, 144 253, oh et puis flûte… tandis que 10 715 personnes «likent» la perspective de le «défoncer à coups de pelle».
Une belle victoire sur l’indifférence.

Raison numéro 6 : René la Taupe donne ses lettres de noblesse à la «chanson conne»

Pour mieux comprendre les ressorts d’une telle popularité, étudions la chansonnerie «Mignon, Mignon».

Voilà.

Et pour mieux comprendre cette chansonnerie, étudions ses paroles :

Ce qui me plait chez toi c’est ton petit bidon
tes petites poignées d’amour je trouve ça trop mignon
Même si les autres dans la rue te trouvent un peu trop gras
Pour moi c’est confortable quand tu me prends dans tes bras

T’es si mignon mignon mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mignon mignon mais gros gros gros
En été tu m’fais d’l’ombre
et en hiver tu m’tiens chaud
Et quand t’as fini d’bouffer tu nous laches un gros pet !

J’aime bien tes petits bourrelets et tes mollets bien potelés
quand on commence à manger plus rien ne peut nous arreter
J’ai vraiment tres tres faim et j’ai envie de te manger
Et rien qu’en pensant à toi je commence à saliver
Dans le chocolat, il y a beaucoup de vitamines pour être en bonne santé
toi t’arrêtes pas d’en manger, tu te moques des gens tout maigres et tu te trouve le plus beau et aujourdhui t’es fier d’avoir des calories en trop

T’es si mignon mignon mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mignon mignon mais gros gros gros
En été tu m’fais d’l’ombre
et en hiver tu m’tiens chaud
Et quand t’as fini d’bouffer tu nous laches un gros pet !

mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros

T’es si mignon mignon mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mignon mignon mais gros gros gros
En été tu m’fais d’l’ombre
et en hiver tu m’tiens chaud
Et quand t’as fini d’bouffer tu nous laches un gros pet !

mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros
mignon mignon mais gros gros gros !!!

-

Que nous enseigne l’étude de «Mignon, Mignon «?

Elles nous enseigne que les allitérations ne font pas peur à l’animal, et qu’il est de ce fait capable de répéter quarante et une fois le mot mignon en moins de deux minutes trente. Je reviendrai plus loin sur la force du texte, ainsi que sur le sous-texte d’une redoutable efficacité.

Concentrons-nous sur la musique. Qu’entendons-nous ?

Une mélodie fort simple, primesautière et familière à l’oreille. Les arrangements sont rudimentaires, certes, mais le refrain, imparable, est une invitation festive et décontractée. Les couplets, eux, s’avèrent d’un simplicité de reproduction désarmante, tant sur les placements de voix que sur la hauteur des notes.

A la première écoute, la mélodie de «Mignon Mignon» semble déjà avoir été entendue mille fois. Je dis chapeau. C’est la marque des plus grands (Goldman, Berger, Barbelivien, …)

L’ensemble est immédiat, facile d’accès et complètement con. C’est très bien vu. René creuse le sillon de la chanson dite «conne» (pardonnez-moi l’expression) avec la plus grande pertinence. Rappelons que la «chanson conne» (pardonnez-moi l’expression) a connu de très grands succès : le cocasse Lagaff’ et son «Bo le lavabo», les inénarrables Licence IV et leur légendaire «Viens boire un petit coup à la maison», le grand JJ Lionel et sa «Danse des Canard», les immenses succès populaires de Carlos Dolto («Rosalie», «Tirlipimpon sur le Chihuaha»,…). Plus loin de nous, les amusants Trashmen et leur «Surfin’ Bird» ou le désopilant «Wooly Bully» de Sam the Sham and the Pharaohs s’avèrent d’une grande stupidité (pardonnez-moi l’expression).

«Mignon Mignon» rend hommage à la tradition de la «chanson conne».
Soit, mais comment reconnaître une «chanson conne» ?

C’est fort simple.

La «chanson conne», dotée de paroles stupides et d’une mélodie indigente entre par une oreille et reste à l’intérieur de la tête pendant environ une semaine avant de sortir par l’autre oreille. A noter : si dans cet intervalle, la «chanson conne» est à nouveau écoutée, elle s’installe à nouveau une semaine entre les oreilles. C’est très bien fichu.

La «chanson conne» trouve un idéal public auprès des enfants et autres imbéciles, qui l’assimilent avec rapidité et ne s’en lassent que très lentement.

Raison numéro 7 : René la Taupe est un artiste engagé

«Mignon Mignon» va plus loin dans sa démarche que la simple «chanson conne». Le texte lui-même, d’une grande drôlerie malgré son apparente simplicité, offre une intention rare dans le registre de la «chanson conne» : décomplexer l’auditeur en jouant la carte de l’empathie.

René La Taupe, ne nous y trompons pas, érige la médiocrité commune au rang de sacerdoce : « Je suis laid et stupide, tu es laid et stupide : aimons-nous ». Et c’est là toute la force de sa démarche.
Témoignage des parents admiratifs  :

Severine Thomazo : «… René parle de sujets sensibles, et ce d’une manière directe, sarcastique et bien sûr amusante. Il peut dire tout fort ce que les autres chuchotent. Il se fait ainsi la voix de la France ! Il dédramatise des sujet tels que le surpoids.» (http://www.nicolasbordas.fr/rene-la-taupe)

Stéphane Boulissière : « Ces textes simples sont un contre-pied à tout ce qui se fait dans la chanson française. Et le fond des paroles – un personnage qui assume et aime les bourrelets -  va à l’encontre du culte des corps minces et bronzés. Ça parle aux gens. René la Taupe a un discours.» (http://www.20minutes.fr/article/589631/culture-rene-la-taupe-un-prout-au-taupe-des-ventes)

Voilà une approche décomplexante, complice, soulignée par l’oeuvre comme par le physique de l’artiste. Rondeurs, physique disgracieux, pillosité surabondante : ne nous voilons pas la face, la taupe est un animal médiocre. Et ça René le sait bien. Mieux, il en joue avec une parfaite candeur.

René n’hésite pas à aborder avec dérision le thème de la flatulence ( « …Et quand t’as fini d’bouffer tu nous laches un gros pet !») . Voici un axe fédérateur et concernant lorsque l’on sait qu’un être humain produit environ 15 «prouts» par jour en moyenne. Moi-même, il m’arrive de flatuler, je n’ai pas honte de le dire.

Le surpoids constitue un enjeu majeur dans les sociétés occidentales ? René, bille en tête, prend le sujet de front : « tu te moques des gens tout maigres et tu te trouve le plus beau et aujourd’hui t’es fier d’avoir des calories en trop.» Voilà qui en remontre aux canons esthétiques actuels.

Nous tenons donc avec «Mignon Mignon» une «chanson conne» à forte résonance sociétale.

Raison numéro 8 : René la Taupe rend nigaud

Observons l’effet de «Mignon Mignon».

Test 1 : effet de «Mignon Mignon» sur moi-même

Ecoute N°1 : hypnotisé par l’animal, je reste interdit, avant de me surprendre à battre la mesure avec mon pied droit.
Ecoute n°2 : hochements de tête en rythme sur le refrain. Je le chantonne pendant quelques minutes.

Ecoute N°5 : ma compagne me demande de cesser. Je l’invite à regarder le clip. Refus. La ritournelle me trotte dans la tête.

Ecoute n°12 : après 48 heures de résistance, je décide de regarder de nouveau la vidéo Youtube de «Mignon Mignon». Je ris lorsque René émet un bruit de pet assez bien imité.

Ecoute n°27 : je fredonnais le refrain de «Mignon Mignon» lorsque l’envie soudaine d’acquérir le morceau en MP3 de bonne qualité m’a traversé l’esprit. Je résistais vaillamment.

Ecoute n°32 : ma compagne me menace fermement. Etonnant rejet. Je baisse le volume en me dandinant intérieurement.

Ecoute n° 33 : je remonte le volume. Ma compagne me signale que je suis «mignon mignon mais con.», puis émet l’idée d’une séparation.

Ecoute n°34 : plainte de mon voisin, que je trouve mignon mais gros. Je souris intérieurement.

Ecoute n°35 : je décide de rédiger cet article.

Test 2 : Effet de «Mignon Mignon» sur 2 enfants de 5 ans

Sujets :
Jade, enfant de 5 ans de type féminin.
Edgar, enfant de 5 ans de type masculin.

MOI : Les enfants, je vais vous faire découvrir une chanson. Merci de m’indiquer l’effet produit.

LES ENFANTS : Nous écoutons avec attention, Jean Gonzague.

MOI : Merci les enfants. Musique ! (je lance le vidéoclip de «Mignon Mignon»)

EDGAR : Waaaaa, c’est René la Taupe ! (il rit)
JADE : Hihihi, René la Taupe. Je connais ! C’est un castor en fait, on l’écoute à l’école !

MOI : C’est très intéressant. (je note)

Les deux enfants reproduisent la chorégraphie simple effectuée par l’animal, ponctuant le moment de rires et de bruits de pets effectués à la bouche.

EDGAR : … (il hurle) : MIGNON MIGNON PROUT ! hahahahahahaha.

JADE : Hahaha, il a fait un PROUT, la Taupe ! (rires)

EDGAR : Hé ben moi aussi je suis une Taupe encore plus mignon que René parce que j’ai (à ce moment, l’enfant se lance dans une prestation improvisée mêlant danse tribale, kung fu et salmigondis verbal, la suite est inaudible…)

Que nous enseigne cette expérience ?

Cette expérience nous enseigne que les enfants sont de fieffés imbéciles cachant mal, sous les dehors d’une sympathique spontanéité, une profonde stupidité, ainsi qu’un goût immodéré pour la thématique du caca boudin.

C’est pourquoi «Mignon Mignon» se révèle d’une redoutable efficacité en présence d’enfants (ou d’adultes médiocres).

Raison numéro 9 : René la Taupe maitrise les rouages les plus élaborés de la vente en ligne

Forte de ce constat, la société Jamba, qui édite René La Taupe et tout un tas de petits animaux désopilants, a soigneusement étudié un astucieux dispositif de vente en ligne, spécialement destiné aux enfants (et aux adultes médiocres).

Mais observons plutôt cette capture d’écran :

Pour acheter une chanson de René la Taupe sur le site Jamba.fr, il suffit à l’enfant d’utiliser le mobile de son papa ou de sa maman pour adresser un SMS surtaxé au numéro 88882. Cette action l’autorise à télécharger trois sonneries, chansons ou autres contenus inutiles par semaine, contre la modique somme de 3 euros par semaine. Cet abonnement est tacitement reconductible, même si aucun contenu n’est téléchargé, ce afin que les parents de l’enfant puissent continuer à payer sans s’en apercevoir. C’est le principe du «Pay what you don’t want».

Les Conditions de Vente sont bien entendu inscrites en tout petit, pour ne pas perturber l’enfant dans sa démarche d’achat. En revanche, le tutoiement est de rigueur, instaurant une belle complicité entre Jamba et ses consommateurs.

Je dis «Bien vu.»

Grâce à ce dispositif, René la Taupe peut monétiser son oeuvre à des hauteurs insoupçonnées. Gageons qu’il n’est pas rare, après avoir téléchargé «Mignon Mignon» de payer 3 euros par semaine, soit 12 euros par mois, sans même s’en rendre compte, et ce pendant une durée virtuellement infinie.

Mieux, si l’enfant télécharge le morceau en cachette, ses parents n’en sont pas alertés et peuvent donc débourser 12 euros par mois sans avoir aucune idée de la raison pour laquelle il le font.

Magie de la vente, audace du marketing, panache multimédia !
Bien entendu, un tel succès ne peut qu’engendrer aigreurs ordinaires et jalousies déplorables, qui n’affectent en rien la joyeuse humeur du mammifère :

Raison numéro 10 : René la Taupe constitue la solution à la crise de l’industrie musicale

On ne compte plus les artistes qui s’entêtent à composer des oeuvrettes destinées aux connaisseurs et vouées à l’échec commercial. Pire encore, ces mêmes artistes y passent des mois, ou même des années, là où quelques minutes suffisent à la famille La Taupe pour produire un produit simple, efficace, à destination du large public.

Cela doit cesser.
Bandcamp ? Twitter ? Facebook ? Myspace ? « Pay what you want » ? « Crowdfounding » ? Que de verbiage.

Artistes, ressaisissez-vous, enfin !
Cessez ces pathétiques bricolages marketing, ne vous obstinez plus à occuper des niches qui n’intéressent que vous.
Voyez grand !
Avec un investissement publicitaire raisonnable (quelques centaines de milliers d’euros d’achat d’espaces publicitaires TV ont suffit à René pour entrer dans les foyers) et une dose minime d’empathie pour votre public, vous marquerez les esprits.

Artistes, vous êtes des marques. Calibrez vos produits. Etudiez le marché. Identifiez la cible, offrez lui ce qu’elle souhaite entendre (une chanson conne sociétale) et ponctionnez à la source (les enfants et les adultes médiocres). De l’audace, que diable !

Ne soyez pas bégueules. Tout comme celle de René, vos oeuvres sont composées d’environ 50 % de musique et d’environ 50 % de paroles diverses. René La Taupe est une lueur d’espoir au bout du tunnel d’angoisse dans lequel trop d’artistes s’engouffrent aujourd’hui.

La «chanson conne» (pardonnez moi l’expression) constitue encore un eldorado.

N’attendez plus.  Accédez vous aussi au succès populaire.

Et souvenez-vous :
il n’est jamais trop tard pour écrire une chanson conne.

Laisser un commentaire

Derniers articles publiés