La surveillance britannique s’exporte (encore)

Le 26/07/2012

[Lu sur Privacy International.org]

Les marchands d'armes de surveillance français Amesys et Qosmos ont de la concurrence. Le gouvernement britannique a exporté ses technologies de surveillance vers l’Egypte et le Turkménistan, sans gêne apparente. Ce laxisme exaspère l’association de défense du respect de la vie privée Privacy International : depuis l’Export Control Act de 2002, le gouvernement britannique a la pouvoir de restreindre les exportations de technologies favorisant les répressions locales et les atteintes aux Droits de l’Homme.

Il reste 14 jours au gouvernement pour agir. Passé ce délai, Privacy International intentera des actions légales pour bloquer l’activité des entreprises concernées. Eric King, responsable du secteur recherche de l’association, précise :

Les entreprises britanniques ont refourgué leurs marchandises aux régimes d’oppression depuis des années maintenant. Condamner publiquement les mauvais traitements infligés par les dictateurs comme el-Assad, tout en fermant les yeux sur le fait que les technologies britanniques facilitent ces mêmes mauvais traitements est la plus dangereuse des hypocrisies. Le gouvernement britannique doit arrêter d'exporter ses technologies de surveillance vers les régimes tyranniques avant que la situation ne s’aggrave.



A lire sur les affaires libyennes d’Amesys : Au pays de Candy, enquête sur les marchands d’armes de surveillances, de Jean-Marc Manach paru chez Owni Editions