[Lu sur Lemonde.fr]

L'Internet est de nouveau victime de la censure depuis hier en Iran, après une première coupure il y a une dizaine de jours, en réaction à un appel à manifester. L'exaspération est telle que les critiques émanent même du sein du pouvoir, comme le député conservateur Ahmad Tavakoli :

Aucun responsable des télécommunications ou des services de sécurité n'a donné d'explication à cette mesure. Apparemment, ceux qui l'ont prise n'accordent aucune importance à l'opinion publique et au mécontentement créé.

Outre les atteintes à la liberté d'expression et de communincation, la gêne pour le bon fonctionnement économique est aussi dénoncée. Ainsi le directeur du département des technologies modernes au Parlement, Reza Bagheri Asl « a rappelé que beaucoup d'entreprises, "par exemple les banques et les institutions financières, utilisent ce protocole offrant un niveau de sécurité élevé pour échanger des informations". Contrairement à ce qu'affirment certains responsables iraniens, "le VPN n'est pas illégal, il n'y a aucun article dans la législation qui le dit", a-t-il souligné. »