Marchands de surveillance : le Who’s Who

Le 07/02/2012

[Lu sur le WSJ]. Près de 700 agences gouvernementales de 103 pays ont envoyé des représentants au salon ISS des marchands d'armes de surveillance, révèle le Wall Street Journal, qui s'étonne de découvrir, aux côté des services de renseignement et forces de police nationale, les polices municipales de plusieurs petites villes américaines. Sur les 244 agences américaines représentées, 120 relèvent en effet d'une autorité locale. A quoi pourraient bien servir micros espion, systèmes de surveillance de l'Internet et autres chevaux de Troie informatique, entre les mains de policiers municipaux ? Jerry Lucas, le président de ce salon, explique que c'est probablement parce que les criminels utilisent de plus en plus les réseaux sociaux, et qu'ISS est l'un des meilleurs endroits pour apprendre à les surveiller. La base de données a été constituée par l'ONG Privacy International qui sort ce même jour un Surveillance Who's Who. Où l'on découvre que les États-Unis, avec 185 agences clientes, et 53 marchands d'arme de surveillance, dominent clairement le marché, devant le Royaume-Uni (10 clients, 20 fournisseurs), l'Allemagne, (6 clients, 16 marchands) et la France (11 agences, 9 fournisseurs) : Déjà impliquée dans les SpyFiles, qui visaient à exposer les marchands d'armes de surveillance, ce Who's Who expose leurs clients. Outre les SpyFiles de WikiLeaks, deux autres wikis sont consacrés à ce marché de la surveillance : BuggedPlanet.info (planète sur écoute, en VO), et Blue Cabinet de Telecomix.